Pourquoi j’ai choisi d’auto-héberger mes services

À l’heure actuelle, où les cyberattaques sur Free, Microsoft, Google et autres géants sont aussi fréquentes que les alertes météo, la question de la sécurité de nos données personnelles devient aussi cruciale que de se rappeler où on a posé ses clés (ou son smartphone, soyons réalistes). Plutôt que d’attendre que mes données se fassent pirater entre deux cafés d’un hacker, j’ai décidé de passer à l’auto-hébergement (bon ça fait deja quelques années). Pourquoi ? Parce que je préfère être le capitaine de mon navire numérique, même si ça veut dire un peu plus de boulot.

Les grandes plateformes : des cibles surdimensionnées

Les mastodontes du numérique, c’est un peu comme des buffets à volonté pour les pirates. Une faille dans leurs systèmes, et c’est jackpot : millions de données, centaines de millions de comptes, tout ça en un seul clic (ou presque).
À l’inverse, mes serveurs personnels, eux, ne leur apporteraient même pas de quoi se payer un café. Sérieusement, pourquoi s’embêter à pirater mon Nextcloud pour découvrir que mon dîner de mardi soir, c’était des pâtes au pesto ?

Mes outils d’auto-hébergement : ma boîte à malices numérique

Voici les compagnons fidèles de mon écosystème numérique :

  • Proxmox VE : Mon hyperviseur préféré, le chef d’orchestre de tout mon petit monde. Grâce à lui, je peux créer et gérer des machines virtuelles et des conteneurs en un clin d’œil.
  • Proxmox Backup Server : Parce que sauvegarder ses données, c’est bien. Mais sauvegarder ses machines entières, c’est encore mieux. Un coup de malchance ? Pas grave, tout est prêt pour un retour en arrière en un temps record.
  • Nextcloud : Mon cloud privé. Google Drive ? Plus besoin, merci. Mes fichiers restent bien au chaud, sous MON contrôle.
  • Vaultwarden : Pour mes mots de passe, pas question qu’ils traînent dans les limbes d’Internet. Ici, tout est chiffré et sécurisé.
  • Paperless-ngx : Ma GED (Gestion Électronique de Documents), qui m’aide à dompter l’avalanche de papiers numérisés.
  • Joplin : Mon bloc-notes personnel. Toutes mes idées y sont bien gardées, même celles qui ressemblent à des gribouillis nocturnes.
  • OnlyOffice : Mon Word à moi, sans abonnement, sans intrusion et surtout… sans Clippy qui me demande si je suis en train d’écrire une lettre.

Sécurité, mais pas sans humour

Pour protéger mon écosystème, j’ai un arsenal digne d’une forteresse numérique :

  • OPNsense : Mon firewall open source. Si un pirate tente de rentrer, il va devoir montrer patte blanche… ou se heurter à un mur.
  • Proxmox Backup Server : Oui, je le cite deux fois, parce que perdre des sauvegardes, c’est comme oublier d’enregistrer un fichier Excel : traumatisant.
  • Sauvegardes et mises à jour : Le B.A.-BA de tout geek auto-hébergé. Pas de mise à jour = des problèmes assurés, et ça, c’est hors de question.
  • Veille technologique : Oui, je garde un œil sur l’actualité, un peu comme on surveille le four pour ne pas brûler un gâteau.

Les inconvénients ? Oui, mais…

Je vais être honnête : l’auto-hébergement, ce n’est pas de tout repos.
Il faut :

  1. Savoir : Installer, configurer, sécuriser.
  2. Veiller au grain : Rester en alerte face aux failles potentielles, un peu comme un ninja des données.
  3. Assumer : Ici, pas de hotline à appeler pour dire « C’est la faute de Microsoft ! ». Nope, c’est moi le responsable.

Mais bon, ça fait partie du fun, non ? Et puis, apprendre et se challenger, c’est toujours mieux que binge-watcher des séries sans fin… même si c’est parfois tentant.

Le cas des emails : la dernière bastion

Bon, d’accord, je l’admets : mes emails ne sont pas (encore) auto-hébergés. Pourquoi ? Parce qu’administrer un serveur mail, c’est l’équivalent numérique de jongler avec des torches enflammées. Entre les blacklistages, les spams et les configurations alambiquées… je passe mon tour, pour le moment. Mais un jour, qui sait ?

Conclusion

L’auto-hébergement, c’est un peu comme passer de « client » à « patron » de son univers numérique. Ça demande du temps, un soupçon de patience et une bonne dose de curiosité. Mais à la clé, il y a une vraie satisfaction : celle de savoir que mes données ne traînent pas sur des serveurs à l’autre bout du monde, prêtes à être « empruntées ».

Et soyons réalistes : pourquoi confier ses secrets à un géant du numérique quand on peut les garder bien au chaud chez soi, dans sa « cave numérique » ? Une cave protégée par des pare-feu, des sauvegardes et un Proxmox qui ne dort jamais. 😉

Alors, tenté(e) de rejoindre le club des auto-hébergeurs ? 😊