Faut-il tout auto-héberger ? Vu les cyberattaques, la question mérite (vraiment) d’être posée.
Chaque semaine, on apprend qu’un mastodonte de l’informatique vient de se faire secouer : hôpitaux paralysés, banques bloquées, données clients en balade…
Et là, on se pose la question que beaucoup évitent :
“Mais… au lieu de confier mes données à ces géants, je ne ferais pas mieux de tout héberger moi-même ?”
Eh bien …
Mais avant de tout débrancher et d’acheter un rack de serveurs, posons les choses calmement.
Le Cloud, c’est pratique… jusqu’à ce que ça casse
Les services cloud comme Google Drive, Dropbox ou OneDrive sont simples, rapides et accessibles de partout.
Mais ils ont un point faible : ils ne sont pas à vous.
Si demain Microsoft ou Google subit une panne (ou pire, une fuite de données), vos fichiers deviennent temporairement… le nuage d’un autre.
Alternative auto-hébergée : Nextcloud
Nextcloud : partage de fichiers, synchronisation, galerie photo, messagerie, calendrier, tout y est.
Et pour compléter la suite bureautique, ajoutez OnlyOffice : vos documents Word, Excel et PowerPoint, sans quitter votre serveur.
Le tout sous votre contrôle, sur votre matériel, avec vos règles.
Les boîtes mail : le dernier bastion (à ne pas bricoler à la légère)
Soyons honnêtes : héberger soi-même une messagerie complète, c’est un vrai métier.
Spam, sécurité, DNS, SPF, DKIM, DMARC… (oui, rien que les acronymes donnent mal à la tête).
C’est pourquoi, pour les mails, mieux vaut rester sur des valeurs sûres :
- Microsoft 365,
- GlobalSP
- ou encore ProtonMail pour les plus paranos.
Bref : tout ne peut pas être retiré.
(Il fallait la placer celle-là, et elle est capitale : on ne gagne pas à tout vouloir héberger soi-même, surtout quand il s’agit de services critiques.)
Les photos : adieu Google Photos, bonjour Photoprism
Photoprism, c’est un bijou open source : gestion de vos albums, reconnaissance d’images en local, interface moderne, tout ça sans envoyer vos photos à personne.
C’est le Google Photos de ceux qui aiment garder le contrôle (et qui ne veulent pas que leurs selfies servent à entraîner des IA douteuses).
Teams ? Non merci, j’ai Rocket.Chat (et Jitsi)
Teams, c’est bien… si on aime les mises à jour forcées et les réunions qui coupent pile au moment où quelqu’un dit “attends je parta—”.
Rocket.Chat, c’est l’alternative open source : chat, canaux, notifications, intégrations.
Et pour la visioconférence, ajoutez Jitsi Meet, qui fonctionne dans un simple navigateur, sans compte, sans tracking et possible de l’integrer a Rocket.Chat.
(Si vos collègues arrivent à se connecter sans micro coupé, c’est bonus.)
Outlook ? Non merci, j’ai Thunderbird ou Evolution
Deux valeurs sûres, légères, multiplateformes, qui savent tout faire :
- Thunderbird, pour les fans du classique et du fiable.
- Evolution, pour ceux qui veulent du “Outlook-like” sous Linux.
Les deux gèrent Exchange, les agendas, les tâches… bref, pas besoin de Microsoft pour s’organiser comme un pro.
En résumé
Auto-héberger ses services, c’est comme faire son potager :
- C’est un peu plus long,
- Il faut s’y connaître un peu,
- Mais au final, vous savez exactement ce que vous consommez, et vous ne dépendez plus d’un géant qui peut fermer le robinet du jour au lendemain.
Et puis, soyons réalistes : tout ne peut (ni ne doit) pas être auto-hébergé.
Mais beaucoup de choses le peuvent, et souvent en mieux.
Et toi ?
Donne-moi un logiciel ou un service que tu utilises au quotidien…
et je te dirai son équivalent open source et auto-hébergeable
(Spoiler : il y a presque toujours une alternative.)